Oh le doux parfum des déplacements européens qui nous enivre à nouveau. Le Stade Rennais, qualifié pour la 6e fois de suite en Coupe d’Europe, permettra peut-être cette saison encore à ses supporters de vivre, nous l’espérons, de grandes émotions. Au programme de cette poule d’Europa League, Villarreal, le Panathinaïkos et le Maccabi Haïfa. Un groupe aux saveurs de vacances si l’on ne se fie qu’aux destinations, le soleil y scintillant une majeure partie de l’année. Et pour ce premier match à l’extérieur de cette phase de groupes, direction la Costa de Azahar, à un peu moins d’une heure au nord de Valence, dans la petite ville de Vila-real, connue quasi exclusivement pour son club de foot et reconnue sur la scène européenne pour quelques belles performances (1/2 finale de Ligue des Champions en 2006 et 2022, vainqueur de la Ligue Europa en 2021). Embarquez pour 3 jours intenses et riches en péripéties, en immersion dans notre petit périple hispanique.
Mercredi 04/10/23, 14h30 : Arrivée à Valence sous une chaleur estivale et soirée inattendue
Après les quelque 20 minutes de métro séparant l’aéroport du centre-ville de Valence, me voilà arrivé à bon port sous les coups de 15h et sous un soleil de plomb. Ma première priorité avant d’effectuer le check-in dans l’auberge de jeunesse réservée pour la nuit, manger. Et ça tombe bien, mon frère ayant une partie de sa belle-famille vivant ici, il regorge de bonnes adresses et de conseils. Direction donc un restaurant de burgers type fast-food, dépassant largement les chaînes que l’on connaît en France selon ses dires. On débute ainsi le voyage par de la nourriture très locale… Le burger avalé et validé, je suis désormais en chemin pour récupérer les clés de la chambre dans laquelle mon ami Léo et moi-même dormiront avant le jour J. Parce qu’effectivement, cette année, nous serons 4 potes à vibrer ensemble sur le territoire espagnol, mais je suis le premier arrivé sur place.
Alors pour attendre, rien de mieux que de se balader dans les rues du centre-ville et apprécier l’architecture et l’atmosphère de la 3e plus grande ville du pays.
L’heure du repas approchant, je me dirige vers un restaurant conseillé là encore par mon frère, situé en plein cœur d’un quartier à l’est de Valence et surtout aux pieds de l’immeuble de sa belle-famille. Avant cela, je décide de faire une escale par le stade Mestalla, enceinte mythique du Valence CF, club tout autant mythique. Malheureusement, aucune visibilité sur l’intérieur du stade n’est possible, mais il reste tout de même assez impressionnant depuis la rue.
Arrivé à 20h devant le restaurant du soir, je suis accueilli par la belle-mère de mon frère, qui avait été prévenue de mon passage. Nous nous dirigeons vers un bar où se trouvent sa sœur mais également des amis italiens, ainsi débutent des échanges dans les trois langues dans une ambiance très agréable. Ça contrecarre même mon plan original qui était de regarder le match de Ligue des Champions opposant Newcastle au Paris Saint-Germain, sans pour autant que cela me dérange, bien au contraire. Je décide d’aller manger pour la 2e mi-temps, m’installe à ma table et voit arriver 5 minutes plus tard la tante de ma belle-sœur, qui se désespérait à l’idée de me savoir seul pour le dîner et qui me rejoignit donc. Exit le match de Coupe d’Europe, je regarderai le résumé, des moments inattendus et sympathiques comme celui-ci n’étant pas quotidiens. Le repas ; local cette fois-ci, terminé (et offert !), je décide de regarder le résumé de la soirée sur toutes les pelouses avant de retrouver Léo, censé arriver vers 00h30.
Après plusieurs péripéties dues à la fermeture prématurée des transports publics depuis l’aéroport, Léo me rejoint enfin à 1h, et nous décidons d’opérer une rapide visite nocturne des points d’intérêts situés proche de notre auberge de jeunesse avant d’aller dormir. L’excitation du match étant déjà bien intense, il nous tarde désormais d’être à quelques instants du coup d’envoi.
Jeudi 05/10/23, 12h : Train direction Castellón de la Plana
Après avoir profité de la matinée pour reprendre des forces, nous voilà en direction de Castellón de la Plana, situé à moins de 10 kilomètres de Vila-real et lieu de notre Airbnb. De nombreux Rennais ont d’ailleurs dû trouver des logements aux alentours de Vila-real, la ville comptant seulement environ 50 000 âmes ne regorgeant pas de solutions dans ce domaine. A peine descendus du train qui aura mis quasiment 1h30, nous nous mettons à la recherche d’un petit restaurant et nous trouvons notre plaisir dans un petit établissement qui propose un menu à bas prix avec une paella, plat phare de la région et dont nous ne voudrions pas passer à côté.
Après un déjeuner roboratif, notre ami Thibaut ; avec qui nous avons déjà fait de nombreux déplacements européens, nous rejoint, et nous nous dirigeons vers la place principale de la ville, qui il faut bien l’avouer, n’est pas d’une beauté resplendissante, excepté donc cette jolie place.
16h et direction désormais notre Airbnb où doit nous rejoindre le dernier membre du quatuor, Thomas, et le plus courageux d’entre nous, puisque venu depuis Rennes sans prendre l’avion, sa conscience écologique étant plus forte que son impatience. Il a ainsi parcouru la France en train jusqu’à Perpignan, avant de poursuivre sa route en covoiturage jusqu’à Castellón de la Plana. Il est 17h30 lorsque notre petit groupe est enfin au complet, nous permettant ainsi d’entamer notre transit vers l’Estadio de la Ceramica et qui va nous réserver bien des difficultés.
Supposés nous y rendre en bus, les différentes applications de transports nous en conseillant plusieurs qui se rendent aux alentours du stade, nous sommes éconduits par plusieurs chauffeurs nous indiquant ne pas du tout aller à Vila-real. Croisant plusieurs supporters dans la même situation et après une bonne demi-heure sans évolution, je propose de prendre le train, qui je le sais, nous rapprochera du lieu de rendez-vous.
Jeudi 05/10/23, 18h45 : Arrivée à Vila-real et avant-match
20 minutes séparent la gare du stade, nous permettant ainsi de voir un peu plus en détails cette ville pour laquelle nous venons uniquement pour le match. Le bilan est attendu, cela a tout d’une banlieue pavillonnaire, justifiant le peu de touristes dans la ville-même. C’est lorsque les premiers chants se font entendre que nous savons que nous sommes proches du but, le parvis du stade et notamment la Taverna de Milagros, lieu de rendez-vous pour les fans bretons ainsi que pour échanger les contremarques. Quelques maillots jaunes gravitent autour de la masse Rouge et Noir, dans la bonne humeur et le pacifisme. Chose que ne semble pas prendre en compte les forces de l’ordre locale, qui se montrent très tendues et qui n’hésitent pas à me bousculer pour que je descende d’un trottoir qui ne semblait pourtant pas proscrit puisque d’autres supporters s’y trouvaient, juste derrière eux. La suite de la soirée validera d’ailleurs cette tension apparente, avec plusieurs arrestations notamment, dont je n’ai pas été témoin.
Les billets en poche, nous retrouvons toujours au pied du stade le grand frère de Thibaut qui a fait le déplacement avec une bande de 6 amis, le coup d’envoi approchant désormais à grands pas. Les discussions classiques vont alors bon train, sur la saison et les joueurs du Stade Rennais mais également sur l’adversaire du soir, plutôt en méforme en ce début de saison, mais habitué des joutes européennes. La méfiance est donc de mise, n’empêchant pas la possibilité d’espérer un bon résultat. La composition est annoncée, l’occasion à nouveau de débattre sur les forces et faiblesses en présence. Il est désormais 20h05 et il est temps de se diriger vers le parcage.
Arrivés après la majeure partie y ayant été escortée 20 minutes plus tôt, l’entrée dans l’enceinte est très rapide et bien organisée. Il faut désormais gravir les nombreux escaliers qui mènent à la partie haute du stade, le parcage étant situé sous le toit. Nous parvenons à trouver une dizaine de places aux toutes premières loges afin de conserver notre joyeux groupe pour le match. Et la vue sur la pelouse est meilleure que sur les photos inquiétantes qui avaient circulées au préalable sur les réseaux sociaux.
Un filet est tout de même bien présent, mais il n’altère pas trop la visibilité. Les principales critiques qui émanent des tribunes visent essentiellement l’omniprésence de la couleur jaune, rappelant évidemment le rival nantais battu quelques jours plus tôt sur le score de 3 buts à 1.
Les quelques 1000 supporters présents donnent de la voix à mesure que le début de la partie commence, dans une ambiance bien décevante, le stade n’ayant pas fait le plein et le kop adverse n’étant que très peu garni. Cela ne nous démotive pas pour autant, et toute la tribune tente de suivre les chants lancés sans mégaphone ni tambour, interdits et rendant la tâche plus complexe. Les 22 acteurs entrent sur le terrain, le deuxième match de cette phase de groupe d’Europa League peut enfin débuter !
Jeudi 05/10/23, 21h : le match
L’arbitre siffle le début des hostilités et très rapidement, ce sont les locaux qui se montrent le plus à leur avantage. Les joueurs du sous-marin jaune ont la possession, mettent plus d’agressivité dans les duels, parfois trop, comme c’est le cas de Pino qui multiplie les fautes avec la bénédiction de l’arbitre. Les Espagnols font preuve de plus de tranchant, et le Stade Rennais a beaucoup de mal à ressortir le ballon ou avoir des phases de construction, la bataille du milieu de terrain étant pour le moment remportée par Dani Parejo et ses coéquipiers. Outre cela, un homme livre une excellente prestation et donne du fil à retordre à nos défenseurs, le Norvégien Alexander Sørloth. Impossible à bouger au duel, juste techniquement, sa puissance fait souffrir nos deux centraux. C’est d’ailleurs lui qui ouvre le score à la 36e minute grâce à une frappe puissante au premier poteau, sans que Steve Mandanda ne puisse rien y faire.
Cette première mi-temps est frustrante depuis les tribunes, notre équipe ne parvenant que trop peu à se montrer dangereuse, et surtout affichant une fébrilité collective qu’aucun supporter n’aime constater. Les joueurs rentrent au vestiaire avec toujours cet avantage d’un but pour les locaux, mais si les ambitions changent à l’occasion des 45 prochaines minutes, l’espoir est permis, Villarreal semblant loin d’être imprenable, surtout si l’on parvient à exercer une grosse pression comme c’est la force du groupe de Bruno Génésio depuis son arrivée en Ille et Vilaine.
Et effectivement, le second acte fut déjà meilleur, les Rouge et Noir subissant moins et se créant plus de situations pour tenter d’inquiéter l’expérimenté Pepe Reina. Le regain de forme des Rouge et Noir n’est d’ailleurs pas étranger au fait que Sørloth, notre bourreau en 1ère mi-temps, ne se soit presque pas illustré jusqu’à sa sortie à la 85e minute. Bien que l’égalisation se fasse attendre parmi tous les supporters, au fil que les minutes s’écoulent, c’est un autre événement que nous attendons tous. Le retour de Martin Terrier après sa très longue absence, dans le groupe pour la première fois depuis 9 mois. Et si nous souhaitions tous que ce retour nous offre des émotions, nous ne nous attendions peut-être pas à en vivre de si fortes. Car le moment fort de ce match implique le joueur formé à Lille. 86e minute de jeu, l’arbitre indique le point de penalty après que Pedraza ait ceinturé Ludovic Blas qui s’écroule dans la surface. Le ballon récupéré par Arnaud Kalimuendo, c’est tout naturellement qu’il l’offre à Martin Terrier qui s’avançait lui-même pour prendre la responsabilité de ce penalty. Explosion en parcage. Le scénario peut-être absolument fantastique, Terrier revenant en héros pour permettre au Stade Rennais d’empocher au moins un point de son déplacement en Espagne. C’est en tout cas ce qui trotte dans toutes les têtes, tous déjà préparés à exulter et célébrer ce retour en fanfare et cette égalisation en fin de match. Cependant, une première déconvenue survient lorsque la VAR décide de vérifier l’action provoquant la faute dans la surface. La décision se fait attendre longtemps, bien trop longtemps même puisqu’il aura fallu 5 bonnes minutes afin que l’assistance vidéo valide la décision de l’arbitre central. Une éternité pour nous autres supporters, mais surtout pour le tireur, qui a eu le temps de cogiter. Terrier s’élance alors et voit son penalty, pas assez bien placé ni suffisamment puissant, repoussé par l’ancien portier de Liverpool. Le ballon lui revient dessus et il tente alors une tête plongeante pour le catapulter au 1er poteau, mais ça passe juste à côté. La désillusion est immense en parcage, personne ne voulant vraiment croire à ce scénario défavorable. L’histoire était-elle trop belle ? En tous les cas, les quelques minutes restantes ne permettront pas aux Rouge et Noir d’égaliser, l’équipe de Génésio connaissant ainsi sa première défaite de la saison. Une défaite pas spécialement imméritée, et qui aurait d’ailleurs pu intervenir plus tôt. L’autre match du groupe opposant le Maccabi Haïfa au Panathinaïkos se solde sur un score nul et vierge 0-0, les Grecs prenant ainsi la tête du classement, suivis par Villarreal. Rennes est 3e et affrontera le leader fin octobre.
Jeudi 05/10/23, 23h30 : après-match et kebab de consolation
Sortis du stade les mines déconfites et la tête baissée, se pose alors rapidement la question du retour à Castellon de la Plana, aucun transport public ne fonctionnant à cette heure-ci. De nombreux Rennais errent ainsi dans les rues à la recherche d’une âme charitable véhiculée ou bien d’un taxi, souvent pris d’assaut ou déjà indisponibles. Presque résolus à rentrer à pied et faire les 1h45 de marche qui séparent l’Estadio de la Ceramica du centre-ville de Castellón, s’éloigner du stade fut une excellente idée puisque nous avons trouvé un taxi au bout de quelques minutes seulement, par pur hasard. Argentin et supporter de Boca Junior, notre chauffeur échange avec nous dans un bon français, les discussions tournant naturellement autour du ballon rond. Après nous avoir exposé son amour pour Juan Roman Riquelme, il nous dépose dans l’une des seules rues encore vivantes de la ville passé 00h. La mission est désormais de manger, ce qui n’est pas aisé. Nous trouvons le seul établissement de restauration permettant encore de se substanter, où nous faisons la connaissance d’Ahmad un belgo-pakistanais travaillant ici et avec qui nous échangeons donc en français. Pas vraiment amateur de kebab, celui-ci était vraiment excellent et a permis de se regénérer un peu après la défaite qui nous reste encore en travers de la gorge. Notre repas terminé, nous ne nous éternisons pas dans les rues de cette ville endormie, préférant nous réfugier dans notre Airbnb où un repos bien mérité nous tend les bras. La journée du lendemain sera consacrée à poursuivre la visite de Valence et la faire découvrir à Thibaut et Thomas, qui ne s’y sont pas encore aventurés.
Vendredi 06/10/23, 12h : retour à Valence, logement bien peu engageant et mésaventures
Ne souhaitant pas nous attarder à Castellón de la Plana de par le manque d’intérêt que représente la ville, nous reprenons le train direction Valence, bien plus attrayante. Dès notre arrivée, affamés, nous trouvons un restaurant de tapas où nous décidons d’en partager de nombreux, tous plus alléchants les uns que les autres. Rassasiés, direction une auberge de jeunesse dégotée par Thibaut où nous arrivons vers 16h. L’atmosphère du lieu nous paraît instantanément étrange, avec des allures de manoir hanté mais bas de plafond, sans fenêtre au rez-de-chaussée et sentant l’humidité. Le dortoir ne nous rassure pas bien plus, avec des lits sans rideaux permettant de voir tout ce qu’il se passe. Pour l’intimité, on repassera.
Nous décidons donc de partir à la plage le plus vite possible et de ne pas trop s’y attarder avant d’y revenir pour la nuit. Avant cela, petit détour par la salle des casiers, où je décide d’y déposer mon sac et les affaires précieuses de mes amis (ordinateurs portables, écouteurs sans fil, stabilisateur…). Après vérification du bon verrouillage du cadenas, nous voilà donc partis direction le front de mer ! Ces petits détails semblant inutiles vont se révéler être importants pour la suite de l’histoire, bien palpitante. Pour le moment, direction la plage de la Malva-rosa, plage principale de la ville et la plus proche du centre, facilement atteignable même à pieds, ce qui est tout de même un luxe pour une ville de cette taille. Le quartier de Cabañal-Cañamelar qui borde la plage a des allures de La Boca à Buenos Aires ou bien même de La Havane à Cuba, avec ses petites maisons colorées.
Après s’être prélassés sur le sable et s’être baignés dans la Méditerranée pendant environ 1h, nous retournons vers le cœur de Valence en vue du match de rugby opposant la France à l’Italie, que nous ne voulons pas manquer. Après avoir mangé, nous nous installons dans un pub avec de nombreux Français afin de suivre la victoire facile des Bleus 60 à 7, validant ainsi leur ticket pour les ¼ de finale qui auront lieu face à l’Afrique du Sud.
Souhaitant poursuivre la soirée, nous profitons de l’ambiance festive et des rues pleines de vie pour rester dehors avant de nous diriger vers une discothèque. Sur le chemin, nous faisons la rencontre d’un groupe d’Espagnoles que nous suivons vers « l’Indiana », réputé pour être très orienté reggaeton, ce qui nous convient tout à fait. Mais nous avons oublié un léger détail. Les Espagnoles sont habillées très élégamment, et le vigile n’a pas vu d’un bon œil les shorts dont nous étions vêtus, et encore moins le fait que nous soyons des touristes. Première fois que je me vois être recalé d’une boîte de nuit, il fallait bien que ça arrive un jour, mais c’est loin d’être dramatique, on va marcher jusqu’à notre hôtel et tout de même passer une bonne fin de soirée. Une belle bande d’innocents.
Samedi 07/10/23, 3h : un retour à l’hôtel fracassant
Il est environ 3h lorsque nous arrivons dans notre auberge de jeunesse et que je me dirige vers notre casier pour récupérer nos affaires. Mais surprise, le cadenas est toujours verrouillé, cependant la porte est entrouverte. A l’intérieur, aucune trace de nos affaires, le casier est entièrement vide. Moment de panique instantané. Nous pensons bien évidemment directement à un vol et je commence dans ma tête l’inventaire du désastre. Ma carte d’identité ainsi que mon passeport, un stabilisateur, 2 ordinateurs portables, des airpods. Et mon maillot floqué Bertug Yildirim (oui, j’y ai pensé). Commence alors la recherche active de nos effets personnels, conservant un infime espoir de les apercevoir dans un autre casier. Mais cette agitation ne plaît pas au veilleur de nuit qui pense en premier lieu avoir en face de lui 4 bandits de grand chemin, venus ici pour dérober les biens des clients de l’hôtel. Après de longues minutes de parlementations et d’explications de la situation, la tension baisse et l’employé comprend un peu mieux notre désarroi, qui se trouve être diminué lorsque Thomas eut la bonne idée de localiser ses écouteurs, indiqués se trouvant toujours dans l’enceinte de l’établissement. Le pire scénario est alors écarté, et nous pensons désormais qu’il est probable que nos affaires eurent été mises dans le mauvais casier et donc déplacées par le personnel de l’hôtel lui-même. Poursuivant nos échanges avec le veilleur, nous parvenons à ce qu’il aille vérifier dans une salle privée où par miracle, se trouvaient bel et bien nos sacs. A la suite d’un ultime regain de méfiance de sa part et après avoir détaillé le contenu de nos bagages, puis montré nos passeports qui étaient dedans, nous voilà enfin en possession de ce que l’on pensait ne jamais retrouver quelques instants auparavant. Environ 30 minutes de cauchemar, qui mettront du temps à redescendre et nous permettre de nous endormir, le retour en France étant programmé dès le lendemain. Avec le recul, une sacrée anecdote qui fait partie des voyages et qui permettent aussi de rendre ces excursions inoubliables. Mais pour le prochain déplacement, je pense qu’on se passera bien d’une telle histoire.
Ah, le prochain déplacement ! A peine le séjour en Espagne terminé, c’est vers la Grèce qu’on est désormais tourné, le Stade Rennais affrontant le Panathinaïkos le 26 octobre, dans un lieu encore inconnu, 2 stades de la ville d’Athènes ayant déjà été jugés non conformes selon l’UEFA. Cette fois-ci a priori, aucun copain ne sera du voyage pour m’accompagner, mais on rencontrera certainement sur place d’autres supporters avec qui partager ces moments précieux et qu’on n’oublie pas. Cap au sud-est !
Clément DUMEYNIOU