A l’orée d’un calendrier chargé, le Stade Rennais se déplace à deux reprises en cette semaine hivernale. D’abord à Nîmes pour le compte du championnat, puis à Fos-sur-mer, contre l’Athlético Marseille en Coupe de France. Des rendez-vous à ne pas rater.
Se relever de l’affront marseillais
Défaits vendredi dernier au Roazhon Park, face à un OM en réussite, les Rouge et Noir ont subi leur première défaite en championnat depuis le 23 novembre (2-1 à Dijon). La fin d’une série de cinq succès consécutifs en Ligue 1. Les Rennais n’ont pas démérité et se sont montrés supérieurs à leurs adversaires, notamment au cours du second acte. Hélas, cela n’a pas suffi. En effet, le tout juste entrant Kevin Strootman a donné la victoire à ses pairs, à la 84eme minute, en suivant un coup-franc idéalement tiré par Payet et stoppé difficilement par un Edouard Mendy exempt de tout reproche.
Malgré cette mésaventure, les Bretons restent logés à la troisième place du championnat, en raison de l’étonnante défaite lilloise à Dijon. Nantes, Montpellier et Lyon victorieux, se rapprochent dangereusement mais demeurent toujours dans le rétroviseur rennais. Les Canaris occupent la quatrième place, à seulement un point du SRFC.
A noter que le Stade Rennais possède un match de retard.
Une occasion en or
C’est une véritable opportunité qui se présente aux Rennais. Ce match à Nîmes, reporté début novembre à cause de pluies diluviennes, offre une occasion de creuser l’écart sur les principaux concurrents. Tout cela, avant un calendrier chargé dans les semaines à venir. Effectivement, les déplacements à Nice et Lille ainsi que les réceptions des rivaux nantais puis brestois viendront garnir le calendrier rennais.
En somme, un enchaînement de rencontres majeures. Ce qui renforce l’importance de l’opposition face aux Crocos : gagner pour attaquer ce marathon dans les meilleures dispositions possibles.
Après une surprenante 9ᵉ place la saison passée pour leur remontée en L1 après 25 ans d’absence, les Crocos peinent à confirmer cette saison. Et pour cause, l’effectif a été chamboulé cet été avec les départs de certains cadres.
Ainsi, Savanier(transfert; Montpellier), Bouanga(transfert; Saint-Etienne) ou bien Alioui(libre; Angers) pour ne citer qu’eux, auront trouvé un nouveau point de chute, tandis que Maouassa revenait sur les bords de la Vilaine après un prêt réussi.
Reconstruire oui, mais avec peu de moyens, telle était la mission pour l’entraîneur nîmois, B.Blaquart. Alors, Philippoteaux (transfert; Auxerre), Deaux (transfert; Guingamp) et Martinez (libre; Strasbourg)sont venus renforcer un effectif dépourvu de ses joueurs phares auxquels viennent s’ajouter, à nouveau, le prêt d’une saison de Bernardoni(Bordeaux) et l’arrivée du meilleur passeur de Ligue 2, Ferhat (libre, Le Havre).
De ce fait, B.Blaquart n’hésite pas à pointer les manques de son équipe. Le mercato tombe à point nommé et il a pu enregistrer l’arrivée du jeune milieu offensif Y.Benrahou, en provenance des Girondins de Bordeaux. Si ce dernier s’est déjà illustré face à Reims d’une merveille de coup-franc, mettant un terme à la série de 12 matchs sans victoire en L1, il ne sera en revanche pas éligible pour le match de demain.
Cependant, le match est loin d’être gagné. Alors oui, Rennes est troisième et demeure favori. Oui, Nîmes se trouve dans une situation délicate et végète dans les bas-fonds du classement. Et oui, les deux équipes ne boxent pas dans la même catégorie. Mais ce serait trop simple de penser que les dés sont jetés. Se déplacer chez une équipe en opération maintien n’est pas évident. De plus, les hommes de Bernard Blaquart reste sur une victoire précieuse, à domicile, contre les Rémois (2-0). S’ajoute à cela la qualification en Coupe de France obtenu à Tours, aux tirs aux buts. Au même titre que Rennes.
Un autre enjeu ce mercredi ? Il concerne un record à battre. Celui du plus grand nombre de points obtenus à l’issue de la phase aller par le Stade Rennais en Ligue 1. Ce match reporté compte bel et bien pour la première partie du championnat. Jusqu’ici le record culmine à 34 points, Rennes en possède 33 avant ladite rencontre. De ce fait, un succès constituerait un total inédit, de 36 points. Effet Stéphan.
Objectif huitièmes
Pas de repos en perspective puisqu’il faudra enchaîner avec la Coupe de France, dimanche en fin d’après-midi. Qualifiés in extremis face aux Amiénois, les Bretilliens seront de la partie pour les seizièmes. Et le tirage au sort leur a réservé un adversaire à leur portée. En l’occurrence Marseille. Attention, il ne s’agit pas de l’Olympique de Marseille mais de son voisin, l’Athlético Marseille, pensionnaire de Nationale 3. Soit quatre divisions d’écart. Un costume de favori pour les Rennais donc, qu’il va falloir assumer.
Julien Stéphan risque d’en profiter pour effectuer un turn-over. Bien évidemment, il ne s’agit pas de prendre de haut l’adversaire, Stéphan en est conscient. Mais le calendrier dense exige de préserver au mieux l’effectif rennais, en le gérant de manière à ce que les Rouge et Noir soient dans un état de fraîcheur optimal lors des différentes rencontres. Le onze ne sera pas totalement remanié, afin d’éviter une élimination surprise, mais un mix entre certains titulaires, des jeunes et des joueurs en difficultés tels que Grenier ou Pefok sera vraisemblablement opté par le technicien rennais.
Rennes, en tant que tenant du titre, se doit de franchir ce tour, largement accessible. L’éventuel huitième se jouera après le match à Nice, de quoi alourdir un programme d’ores et déjà bien fourni. Quoi qu’il en soit, les semaines à venir vont être mouvementées. En espérant que le bilan dressé à la fin, soit positif.