Rennes recevait Saint-Etienne pour le compte de la 15e journée de championnat. Un match entre européens déchus où les Rouge & Noir, globalement dominateurs, ont su faire la différence dans les derniers instants. De quoi entamer plus sereinement une intense série de 7 matchs d’ici la trêve…
Une première mi-temps équilibrée:
Au sortir d’une piteuse Europa League des deux côtés, on ne savait réellement pas à quoi s’attendre. Cependant, devant leur public, les Rennais devaient se racheter de leur prestation à Dijon le week-end précédent. Pas emprunté, ils vont rapidement opter pour un jeu de transitions rapides à la récupération du ballon. Si l’ouverture du score de Diony (19′) sur corner va plonger le Roazhon Park dans le silence, il n’en va pas moins calmer les ardeurs offensives des locaux. Pour réagir, le collectif rennais s’en remettra à ses 2 joueurs en forme; Del Castillo d’une passe lumineuse pour servir Raphinha qui n’aura plus qu’à ajuster Ruffier (1-1, 25′). Le Brésilien, que vous avez récemment élu joueur du mois de Novembre confirme son influence grandissante au même titre que Del Castillo, au moment où la doublette offensive peine à briller.
Niang, à la stupeur d’une bonne partie des supporters, sera copieusement sifflé à sa sortie par une partie du public. Alors, le cas divise, quand bien même ses prestations récentes ne sont pas à la hauteur de son année civile, certains semblent avoir la mémoire courte… Parenthèses refermées, la rencontre va peu à peu tomber dans un faux rythme.
Des choix payants:
Moins virevoltant qu’à l’accoutumée, Bouanga aura été le symbole des Verts dont l’incapacité à ressortir le ballon proprement en seconde période s’est révélée criante. Il n’est pas sans penser que la rencontre en milieu de semaine ait pu jouer dans les jambes. À contrario, déjà éliminé, le coach rennais avait fait le choix de laisser au repos la majeure partie des titulaires habituels, jeudi dernier. Une décision payante donc, puisque la quasi-totalité de la seconde période se passera dans le camp stéphanois, sans grand danger, si ce n’est cette tête d’Hunou loin du cadre voire l’appel à la VAR suite à un tacle salvateur quelques minutes plus tard, en vain.
En multipliant les occasions sur coups de pieds arrêtés, les joueurs auront eu le mérite d’y croire jusqu’au bout alors qu’on semblait se diriger vers un nul. Ainsi, sur un corner bien frappé (il est important de le souligner) par Bourigeaud, Da Silva profitera d’une grossière erreur de marquage pour marquer d’une tête rageuse.
Le capitaine rennais met alors fin de la plus belle des manières à une semaine délicate. Outre la défaite à Glasgow, le flou règne toujours dans l’organigramme suite au départ d’Eric Assadourian à la formation.
De plus, rien à voir avec le sentiment de « honte » ressenti par l’entraineur rennais après la prestation contre Dijon le week-end dernier. Les joueurs de Julien Stéphan seront une nouvelle fois, allés chercher cette victoire dans le temps additionnel. Dès lors, la satisfaction d’une deuxième mi-temps accomplie prédomine.
Le constat est d’autant plus saisissant que ce match reflète parfaitement la situation de notre L1 actuelle. Un manque d’ambition palpable en face qui constitue un « championnat fou » comme pourrait le qualifier le coach rennais. Plus encore, un championnat où le Stade Rennais qui dispose d’un match en retard n’est qu’à une victoire du podium. Alors « avec des si.. », mais quand même !
Pour cela, le Stade Rennais devra faire face à un calendrier chargé, à compter de ce mercredi. Faire le plein (tant qu’on peut) de confiance était nécessaire afin de gérer au mieux un déplacement à Metz en milieu de semaine, avant de recevoir Angers samedi soir. Le plus dur commence désormais, à savoir enchainer les bonnes performances pour retrouver de la sérénité à tous les étages.