Alors en infériorité numérique, on avait entre-aperçu une révolte jeudi dernier, elle s’est vérifiée hier pour la réception du « Téfécé », nous offrant un scénario rocambolesque..
Un début de match canon:
Dans le froid mais « portés par l’euphorie et l’énergie que nous a donné le public jeudi » pour reprendre les mots de J.Stéphan, c’est Niang qui est venu réchauffer nos cœurs dès la 3e minute de jeu suite à un centre bien appuyé de Maouassa. Au-delà du but, l’image forte de cette soirée restera la célébration de tout un groupe uni autour d’un seul homme, l’entraineur rennais.
Dans la foulée et suite à une remise parfaite de Gnagnon, Hunou en véritable renard des surfaces, vient solder un beau mouvement collectif. 6 minutes de jeu seulement, le Stade rennais fait le break d’entrée, trop tôt certainement.
Ensuite, un jeu haché, un arbitre un peu tatillon, la rencontre jusqu’ici engagée va laisser place à un faux rythme, à l’avantage des toulousains..
Un relâchement coupable:
Inconsciemment, les rennais se sont mis à reculer, laissant le jeu à leur adversaire. Ce qui semblait être une bonne manière d’opérer en contre s’est finalement révélé contre-productif.
Dès lors, on a eu droit à plusieurs alertes sur le but de Mendy, pas franchement rassurant lors de ses sorties. Encore une fois, le Stade Rennais joue avec le feu, la 41e minute et la réduction du score par Dossevi marquera le début d’un tout autre match, pauvre techniquement, sans réelle maîtrise de part et d’autre.
Les Rouge et Noir vont se retrouver dans l’incapacité à ressortir le ballon proprement. Hésitant, sous la contrainte du résultat, se mettant à déjouer.. il aura fallu se contenter d’une percée plein axe de Camavinga ou bien d’une déviation d’Hunou frôlant le montant de Baptiste Reynet, trop peu pour prendre le large.
L’agacement et la tension dans les travées du Roazhon Park s’additionnant à la crainte d’un retour au score pas forcément immérité, le coup de massue n’est plus très loin… On joue alors la 85e minute, le coup de patte de Gradel surgit pour remettre les 2 équipes à égalité d’un coup-franc direct.
Un scénario « so Stade Rennais »..
Un dénouement heureux :
Finalement, l’égalisation toulousaine, quand bien même on aurait aimé s’en passer, aura eu le mérite de piquer les joueurs dans leur orgueil. Sombrer en fin de partie était une option que les joueurs vont vite oublier…
Touchés mais pas coulés ! On aura attendu la révolte, elle est venue d’un tacle viril mais correct de Da Silva, d’une montée de balle rapide de Bourigeaud suivie d’une passe lumineuse de Raphinha. En somme, tous les ingrédients qui manquaient depuis une bonne heure de jeu.
On notera le coaching gagnant, l’entrée en jeu de Siébatcheu (entré à la 64′) en lieu et place d’Hunou avait de quoi interroger. Un temps hésitant dans ses prises de balle, il s’est mué en passeur décisif avec une remise parfaite pour Gboho (entré à la 91′) dont les apparitions dans le groupe ne devraient maintenant être qu’une formalité.
Ce but dans les derniers instants comme la récompense de 2 matchs éprouvants qu’ils n’auront pas lâchés. Alors, oui ce groupe a une âme, des valeurs qui auront permis de forcer le destin et de retrouver l’explosion de tout un stade et celle de J.Stéphan, en prime, conscient qu’un nouveau cycle peut s’offrir à lui.
On ne retiendra finalement que le résultat dans la situation actuelle tant la prestation collective fut compliquée. Des cadres s’en détachent néanmoins, à l’instar de Gnagnon et Bourigeaud, mais aussi le renouveau d’un Del Castillo désormais plus axial.
En faisant la différence dans les arrêts de jeu, ce résultat permet au club breton de revenir dans la première moitié du classement, à 3 points seulement du podium, s’éloignant ainsi de la zone dangereuse. Prochain rendez-vous samedi prochain 20h et un déplacement aux Costières pour y affronter le Nîmes Olympique.